Le musulman et la musulmane se doivent d’exercer une maîtrise de soi (sabr) et d’adopter une attitude responsable face aux désirs et plaisirs licites ainsi que face aux bonnes choses de ce monde et aux bienfaits de façon générale. C’est là un aspect de l’épreuve de cette vie présente au sujet duquel un célèbre Compagnon, Abdour Rahmân ibn ‘Awf (radhia Allâhou ‘anhou) disait :
ابْتُلِينَا مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ بِالضَّرَّاءِ فَصَبَرْنَا ثُمَّ ابْتُلِينَا بِالسَّرَّاءِ بَعْدَهُ فَلَمْ نَصْبِرْ
« Nous avons été éprouvé en compagnie du Messager d’Allah (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) par la difficulté (pauvreté, persécutions physiques…) et nous avons fait preuve de patience. Puis nous avons été éprouvés par l’aisance (et le bien-être) après cela… mais nous n’avons alors pas su faire preuve de sabr (comme il le fallait). »
Le Prophète Mouhammad (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) avait d’ailleurs averti les Compagnons (radhia Allâhou ‘anhoum) que, ce qu’il (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) craignait le plus pour eux, ce n’était pas l’épreuve de la pauvreté mais celle de la richesse (et de l’aisance donc). (Sens d’un Hadith authentique)
A notre niveau, on se doit de toujours veiller :
- à exprimer notre gratitude à Allah pour tous les bienfaits qu’Il nous octroie (la foi, la vie, la santé, la raison, la famille, les biens…)
- à nous acquitter à leur égard des devoirs fixés par Allah (ex : octroyer une part de notre richesse à ceux qui sont dans le besoin, éviter le gaspillage, respecter les liens de parenté…)
- à ne pas les employer dans la désobéissance d’Allah (ex : ne pas faire usage de nos yeux pour regarder ce qui est illicite, ne pas faire usage de nos compétences ou de notre savoir pour léser autrui ou l’humilier…)
- à ne pas donner aux choses de ce monde une place prépondérante dans sa vie présente et à ne pas oublier que celles-ci ont été créées à notre profit et non l’inverse
Wa Allâhou A’lam !
[Extrait d’un cours d’exégèse du Coran – Tafsîr]
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