Dans un verset coranique, Allah mentionne quatre caractéristiques du Livre Saint :
يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَتْكُمْ مَوْعِظَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ وَشِفَاءٌ لِمَا فِي الصُّدُورِ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ لِلْمُؤْمِنِينَ
« Ô gens ! Voici venu à vous une exhortation de votre Seigneur, qui est à la fois un remède pour ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. »
[Sourate 10 / Verset 57]
1) Le Qour’aane est d’abord qualifié de maw’idhah (exhortation) venant de notre Seigneur, c’est-à-dire qu’il constitue une invitation au bien et à la vérité et un appel au rejet du mal et de la fausseté, et ce, par le biais d’une formulation équilibrée, qui combine l’encouragement et la mise en garde. A côté des promesses, on y trouve des avertissements; la mention de la récompense y est accompagnée de celle du châtiment. La voie du succès dans l’Autre Monde y est exposée, tout comme celle qui conduit à l’égarement et à la perdition. L’éloquence, la beauté, la vitalité et la profondeur de la Parole d’Allah est telle qu’elle peut adoucir même les cœurs les plus endurcis. Cette maw’ihdhah qu’est le Qour’aane renferme ainsi le potentiel d’incliner les cœurs vers Allah et de les extraire de l’insouciance des choses de ce monde pour les orienter vers le souci de l’Autre Monde.
2) Ensuite, le Qour’aane est présenté comme étant un moyen de guérison pour ce qui peut affecter le cœur : les doutes, les croyances déviantes, l’ignorance, les maladies spirituelles (orgueil, ostentation,…). Et lorsque le cœur est guéri, les actes accomplis par les organes externes ne peuvent qu’être sains. La Parole d’Allah constitue ainsi le remède spirituel par excellence. Mais pas seulement : en revenant vers le contenu de certains Ahâdîth, on constate que la récitation du Qour’aane peut aussi, avec la permission d’Allah, contribuer à guérir des maux physiques. Il est relaté qu’un Compagnon (radhia Allâhou ‘anhou) avait une fois récité la sourate Al Fâtiha sur un chef de tribu qui avait été mordu par un serpent : celui-ci avait alors été guéri. (Sahîh Boukhâri)
3) Le Qour’aane constitue également un guide qui conduit vers la certitude (al yaqîn) et le droit chemin (as sirât al moustaqîm), celui du succès dans cette vie présente et dans l’Autre. Celui qui étudie et médite le grand livre de la création en suivant la grille de lecture qu’énonce le Qour’aane ne pourra que parvenir à la conviction de l’existence du Créateur Parfait… et à Sa soumission.
4) Enfin, le Qour’aane est une miséricorde pour les croyants, c’est-à-dire ceux qui l’auront pris pour guide. Il les protègera contre les ténèbres de la déviance et contre les flammes de l’Enfer pour les garder dans la lumière de l’îmân (foi) et les conduire vers les plus hauts degrés du Paradis.
Qu’Allah nous permette de renouveler notre rapport avec le Qour’aane… et de bâtir notre existence autour des enseignements qu’il contient.
Qu’Allah nous compte parmi ceux qui accompagnent leur récitation du Qour’aane d’un effort pour sa compréhension et sa pratique.
Âmîne !
Wa Allâhou A’lam !
[Sources : Tafsîr Mounîr, Ma’ârif oul Qour’aane, Tafsîr Sa’diy, Tafsîr Fath al Qadîr]
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